Ma vie en cardio (5)
*Vendredi 02 mars 2007*
Voila, je vous raconte le "problème" :
Aujourd'hui, j'arrive dans le bureau, un peu en retard, avec mon habituel BONJOUR !!! et l'habituelle ignorance dont il est l'objet. Après m'être lavé les mains et avoir prit le tensiomètre (je ne demande même plus, je me sers !), une infirmière me dit : y'a déja quelqu'un aux paramètres de ce côté, va faire la toilette de la 12.
"La 12" étant un petit monsieur arrivé la veille, qui sort d'une lourde opération du coeur (remplacement de la valve aortique pour les connaisseurs). Alors c'était un soin très lourd, jai dû faire sa toilette complète au lit, toute seule. Mais ca été. Il avait beaucoup de mal à respirer et voulai m'aider comme il pouvait. Bref, une fois installé pour son petit déjeuner, il semblait bien, paisible, et il me remerciait vivement. Quelques minutes plus tard, deux infirmières sont entrées dns la chambre, et, sans adresser un mot au patient ont dit : "faut le mettre au fauteuil". Alors c'est ce qu'elle ont fait. Elles ont mit au fauteuil "la 12". Et entre les "rroooh il est lourd" et les "comment va ta fille ?", j'ai vu que le monsieur souffrait beaucoup d'être prit pour un sac. Il n'était pas très bien. Alors elles lui ont mit de l'oxigène ("c'est un chieur celui la" !). Elle sont revenues, l'ont levé pour le peser. C'est sur, c'étit vraiment indispensable...
Il n'en pouvait plus. Alors il est mort. Elles l'ont brutalisé et tourné dans tous les sens sans se soucier de son confort et de son bien-être, ses dernières heures n'ont pas été de tout repos.
L'émotivité que cet évènement a provoqué s'est maintenant transformé en colère... Et oui, on peut mourir d'indifférence, même dans un hôpital...